Théodore Planas Rastoin : Paysan, Boulanger, Vigneron

De la simplicité dans l’approche, de la précision et de l’équilibre dans le résultat, c’est le même sentiment qui anime Théodore dans ses champs de blé, devant ses fourneaux à la boulangerie ou au milieu de ses vignes.

Son histoire commence en 2008, lorsque Théodore récupère deux parcelles familiales de terres en friches d’une surface de 2 hectares, sur l’appellation prestigieuse de Palette, près d’Aix-en-Provence.

Elles se situent au milieu d’un cirque naturel creusé par l’Arc, entourées de la garrigue: des cistes, des romarins, et des bosquets de chênes. Elles reposent sur les calcaires lacustres de Langesse composés d’éboulis calcaires en surface rendant les sols pauvres et caillouteux.

En parallèle, Théodore a démarré une activité de cultivateur de céréales en 2010, puis de boulanger en 2012, à partir de variétés anciennes de blé, seigle et petit épeautre. Le projet d’un retour à la polyculture provençal a pris forme en 10 ans, grâce à sa passion, sa détermination et son courage.

La cave de Théodore n’est pas installée sur la surface de Palette, ses vins ne peuvent pas bénéficier de cette fameuse appellation. Ses vignes sont certifiées biologiques et sont vinifiées sans ajouts de produits œnologiques. D’infimes doses de soufre d’origine volcanique peuvent être ajoutées à la mise en bouteille en cas de nécessité.

De prime abord rustiques à l’ouverture, ses vins révèlent une palette aromatique complexe et gourmande, équilibrés par de subtiles notes minérales, ils jouent avec nos sens, nos souvenirs et

Clémentine: Subtilité et élégance, rare
Cette cuvée est le millésime 2018 de vin blanc de Théodore et succède à « Jeanne » pour son 2017 et « Vin Blanc » pour les millésimes antérieurs. Clémentine est issue de vignes complantées en 2008 de cépages endémiques de Provence (clairette, bourboulenc, grenache blanc et panse muscade).

Théodore a récupéré d’anciennes collections de vignes après avoir choisi des domaines de la région qui lui ont fourni des greffons de ceps en sélection massale. Ses vignes arrivent à l’âge où elles puisent dans la profondeur des calcaires lacustres de sols qui sont en surface pauvres et caillouteux. Les vendanges sont réalisées manuellement. Après une macération de quelques jours, les jus sont élevés en barriques pendant 15 mois, sur lies fines et sans soutirage.

Quelques minutes d’aération sont recommandées à l’ouverture de Clémentine. D’une couleur jaune dorée léger aux reflets étincelants, ce sont des arômes d’agrumes tout en finesse et en délicatesse qui se développent. L’attaque en bouche commence par une sensation de fraîcheur, d’agrumes, de kumquat, de mandarine, de légers amers, une magnifique salinité pour des sensations de cédrat confits.

C’est un vin déroutant par ses arômes et ses parfums qui évoluent de manière subtile à mesure qu’il s’ouvre. Cette sensation que toute la trame du vin ne tient qu’à un fil, un parfait équilibre en matière d’acidité, de subtiles notes fumées et salines. Clémentine promet de nous ravir dès aujourd’hui et pour les trois à cinq prochaines années.

Le Bateleur : Une fine lame !

Le Bateleur est la première lame du Tarot de Marseille et symbolise le fait de commencer quelque chose. C’est un projet, une idée nouvelle, les débuts d’une activité qui ouvre des perspectives d’avenir.

Le Bateleur est issu de vignes complantées en 2008 de cépages endémiques de Provence (syrah, grenache, cinsault, carignan).

Les vendanges sont réalisées manuellement. Les raisins ont été entièrement égrappés avant de macérer pendant deux semaines et d’être élevés en barriques pendant 15 mois. Théodore intervient le moins possible et ne réalise aucun remontage ni pigeage. 

Avec sa couleur rouge claire, peu soutenue avec des reflets violets, Le Bateleur nous surprend par ses expressions de fruits noirs très gourmands et d’une fraîcheur remarquable.

Quelques minutes d’aération sont recommandées afin de dissiper la légère réduction lors de l’ouverture. Ensuite, Le Bateleur se révèle être une cuvée gourmande, délicate et reliée à un fil d’équilibre très subtil. C’est sans concession que nous croquons dans ses fruits, composés de cerise, cassis et mûre. Avec ses fines notes épicées, nous poursuivons vers des expressions d’herbes séchées, sans excès, et sa partition florale animée par des notes de violette. Sa finale s’avère être persistante, équilibrée par ses notes minérales, une fraîcheur et une gourmandise le dotent d’une redoutable sapidité. Une lame bien aiguisée ce Bateleur.

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1 commentaire

J’ai découvert Clémentine Chez French Theory et j’ai adoré cette cuvée. Une vrai découverte et une originalité peu comparable. Bravo Théodore

Philomène

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